Céphalopodes crétacés

Historique - Figurations

1827, DE BLAINVILLE – Diagnose originale

DE BLAINVILLE, 1827. Mémoire sur les Bélemnites, p. 121, 136, pl. 5, fig. 10, 10a, 10b. Des environs de Castellane.


Diagnose originale : 'Bélemnite largeB. LatusCoquille assez courte, très comprimée, à coupe subovale, un peu plus épaisse cependant au dos qu’au ventre ; sommet obtus, un peu recourbé, extrêmement excentrique et presque ventral ; un sillon basilaire étroit, profond, occupant au moins la moitié de la longueur totale. Ouverture profonde, du reste inconnue. Des environs de Castellane, et, à ce qu’il paraît, dans un terrain ferrugineux.

Observations. J’ai vu trois ou quatre individus de cette espèce dans la collection de M. MARMIN ; ils étaient plus ou moins colorés en brun-noir ferrugineux.


Les données originelles de De BLAINVILLE ont été confirmées et précisées ultérieurement par P. LEMOINE en 1907. Les reproductions photographiques de l’holotype confirment la validité des dessins de De BLAINVILLE. On remarquera tout au plus que la terminaison postérieure du rostre est en réalité moins cambrée et moins recourbée dorsalement que ne le laisserait supposer la figure 10 de De BLAINVILLE.

Le gisement précis est indiqué : Cheiron de CASTELLANE et le niveau stratigraphique précisé par rapport au texte d’origine : « Néocomien inférieur (Valanginien) ».

L’holotype est fortement mutilé, le rostre étant amputé de la pointe de l’apex mais surtout de sa partie antérieure. Tel qu’il est conservé le spécimen-type atteint une longueur de 58 mm environ. Il est assez fortement corrodé, de sorte qu’il est impossible d’apprécier jusqu’à quelle distance de l’apex existait effectivement le sillon. Etant donné la taille de l’holotype et par comparaison avec les matériaux provenant du Sud-Est de la France, il est pratiquement certain qu’il devait se rapprocher davantage de l’apex.

D’autre part le rostre est fortement comprimé – de façon naturelle – mais cette compression paraît encore accentuée par l’usure. Les Fig. 10b de DE BLAINVILLE et Hb de LEMOINE montrent nettement les traces de l’abrasion latérale affectant le rostre, de sorte qu’il est délicat de vouloir en estimer les mesures, l’Indice de compression est d’environ 1,4.

 

D lata type2

1907, LEMOINE : Topotype

D lata topotype

LEMOINE P., 1907. Fiches 114 et 114a de PALAEONTOLOGIA UNIVERSALIS.

P. LEMOINE a également figuré un topotype – provenant donc également du Cheiron de CASTELLANE, en bien meilleur état de conservation.

On peut donc y effectuer un certain nombre de mesures et l’on remarque notamment que la fracture transversale du rostre laisse ici apparaître nettement l’étranglement antérieur du rostre – caractéristique en fait de l’espèce mais qui n’apparaissait que dans la mesure où la conservation est suffisante.

 

Données numériques relatives au topotype de LEMOINE :

  • Longueur du rostre (partie conservée) : 66 mm
  • Distance de l’apex à la terminaison du sillon (ap-si) : 20 mm
  • Renflement postérieur situé à la distance de 25,5 mm de l’apex, donnant hp 19 mm, lp 18 mm et où Ic = 1,06
  • La section postérieure est de 342 et le % DPR (dilatation par rapport à la distance de l’apex) de 1.341,2.
  • Région antérieure. La distance apex-étranglement antérieur est de 56 mm et le rapport entre les distances de l’apex au sillon (ap-si) et de l’apex à l’étranglement antérieur (ap-Eant) est de 0,36.

Par rapport aux données numériques obtenues par l’étude de la population du Sud-Est de la France (166 spécimens mesurés), on  peut estimer à environ 85 mm la longueur que devait atteindre ce topotype.

1930, BESAIRIE : var. guillantona

BESAIRIE H., 1930. Recherches géologiques à Madagascar, p.206, Pl XIV, Fig. 6, 7, 8

On remarquera à quel point la « variété Guillantona » proposée par H. BESAIRIE (1930) pour une forme malgache, est conforme en fait par sa compression et la brièveté de son sillon au type de De BLAINVILLE.

A6 var guillautona besairie 1

1902, UHLIG : var. constricta

A5 var constricta uhlig 1

UHLIG V., 1902 Über die Cephalopodenfaune des Teschener und Grodichter Schichten. p.19, Pl. I, fig. 4

La « variété constricta » de V. UHLIG (1902) est une forme renflée postérieurement, largement représentée dans les populations des chaînes subalpines méridionales.

1907, PERVINQUIERE : var. zeugitana

PERVINQUIERE, 1907. Etudes de Paléontologie Tunisienne, I – Céphalopodes des terrains secondaires, p.405 – Fig. 157, Djebel Oust

La « variété zeugitana » PERVINQUIERE (1907) appartient absolument au même type morphologique : stade adulte de Duvalia lata offrant un étranglement antérieur marqué.

A7 var zeugitana pervinquiere 1